Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/311

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III

La dame dort ! Oh ! puisse son sommeil si prolongé ne pas être moins profond ! Puisse le ciel la prendre sous sa sauvegarde ! Lorsqu’elle quittera cette salle pour un séjour moins mondain, cette couche pour un lit plus froid, je prie Dieu de lui tenir les yeux toujours fermés, tandis que les vagues fantômes passeront dans leurs linceuls.


IV

Elle dort, mon amour ! Oh ! puisse son sommeil si prolongé ne pas être moins insensible ! Puissent les vers ramper bien doucement autour d’elle ! Tout au fond de l’antique et sombre forêt, rouvrez pour la recevoir un vaste caveau ; — une tombe habituée à refermer sur un drap mortuaire blasonné aux armes d’une noble famille ses panneaux noirs et triomphants qui se déploient comme une paire d’ailes ; — un sépulcre lointain, isolé, contre le portail duquel la trépassée, aux jours de son enfance, a lancé mainte pierre oiseuse ; — un mausolée à la porte sonore duquel cette pauvre fille du péché n’arrachera plus un écho qui la