Page:Poe - Eureka trad. Baudelaire 1864.djvu/211

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marqué, dans la conclusion de ma dernière phrase, quelque chose de spécialement inadmissible, de particulièrement faux. J’ai dit que la distance de la Terre au Soleil étant supposée d’un pied, la distance de Neptune serait de quarante pieds, et celle d’Alpha Lyræ de cent cinquante-neuf. La proportion entre un pied et cent cinquante-neuf a peut-être semblé suffisante pour donner une impression distincte de la proportion entre les deux distances, celle de la Terre au Soleil et celle d’Alpha Lyræ au même astre. Mais mon calcul, en réalité, aurait dû se formuler ainsi : En supposant que la distance de la Terre au Soleil soit d’un pied, la distance de Neptune serait de quarante pieds, et celle d’Alpha Lyræ de cent cinquante-neuf… milles ; c’est-à-dire que, dans mon premier calcul, je n’ai assigné à Alpha Lyræ que la cinq mille deux cent quatre-vingtième partie de la distance qui est la plus petite possible où cette étoile puisse être réellement située.

Poursuivons. — À quelque distance que soit une simple planète, cependant, quand nous l’examinons à travers un télescope, nous la voyons sous une