Page:Poe - Histoires extraordinaires (1869).djvu/201

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spirale inclinée à un angle de quinze degrés, passe une série de rayons de fil d’acier, longs de deux pieds et se projetant d’un pied de chaque côté. Ces rayons sont réunis à leurs extrémités externes par deux lames de fil métallique aplati, — le tout formant ainsi la charpente de la vis, qui est complétée par un tissu de soie huilée, coupée en pointes et tendue de manière à présenter une surface passablement lisse. Aux deux bouts de son axe, cette vis est surmontée par des montants cylindriques de cuivre descendant du cerceau. Aux bouts inférieurs de ces tubes sont des trous dans lesquels tournent les pivots de l’axe. Du bout de l’axe qui est le plus près de la nacelle part une flèche d’acier qui relie la vis à une machine à levier fixée à la nacelle. Par l’opération de ce ressort, la vis est forcée et tournée avec une grande rapidité, communiquant à l’ensemble un mouvement de progression.

Au moyen du gouvernail, la machine pouvait aisément s’orienter dans toutes les directions. Le levier était d’une grande puissance, comparativement à sa dimension, pouvant soulever un poids de quarante-cinq livres sur un cylindre de quatre pouces de diamètre après le premier tour, et davantage à mesure qu’il fonctionnait. Il pesait en tout huit livres six onces. Le gouvernail était une légère charpente de roseau recouverte de soie, façonnée à peu près comme une raquette, de trois pieds de long à peu près, et d’un pied dans sa plus grande largeur. Son poids était de deux onces environ. Il pouvait se tourner à plat et se diriger