Page:Poincaré - Au service de la France, neuf années de souvenirs, Tome 8, 1931.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

terminée hier matin dans un ordre parfait et avec une rapidité remarquable. Les soldats ont été casernés hier soir dans les nouveaux forts, d’accord avec les autorités grecques. L’opinion publique, d’abord surprise, s’affirme de plus en plus sympathique et même cordiale. (Corfou, M. Benigni, n° 1.)

D’après un télégramme reçu hier matin à la Consulta, un armistice aurait été conclu entre le Monténégro et les Autrichiens. (Rome, n° 34.) M. Georges Picot, qui suit à Londres les négociations relatives à la Syrie, me dit que l’amirauté n’a pas encore donné son adhésion à la reconnaissance de nos droits sur Alexandrette et la Cilicie. Il croit qu’elle cédera, mais il lui paraît impossible que l’Angleterre ne continue pas à réclamer la souveraineté sur Caïffa ou, tout au moins, la neutralisation de la Palestine.

Quant à Mossoul, si les Russes ne consentent pas à nous la laisser, les Anglais la revendiqueront pour eux ; M. Georges Picot espère donc que, bon gré mal gré, les Russes reconnaîtront sur ce point les concessions que les Anglais sont disposés à nous faire. La question est cependant moins nettement tranchée que ne l’a cru Briand.

Vendredi 14 janvier.

Conseil de défense. Il est décidé qu’à Salonique les compagnies seront portées à 250 hommes. Ce sera 50 hommes de plus par compagnie. Comme il y a 160 compagnies, c’est, en définitive, un supplément de 8 000 hommes qui est envoyé à Sarrail. D’autre part, on va reconstituer la division Brulard, en remplaçant la brigade noire et en recomplétant la brigade coloniale. Cette reconstitution