Page:Poincaré - Au service de la France, neuf années de souvenirs, Tome 8, 1931.djvu/36

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éléments serbes, que moyennant certaines conditions, la division Brulard reconstituée à deux brigades européennes, pourra renforcer l’armée d’Orient ; que toutes les unités d’infanterie de l’armée d’Orient seront incessamment portées et entretenues à 250 hommes et qu’un bataillon d’étapes supplémentaire sera mis à la disposition de Sarrail.

Comme Sarrail a exprimé la crainte d’espionnage et d’attentats, Joffre l’invite, d’accord avec le gouvernement, à prendre toutes les mesures de sécurité qu’il juge nécessaires à Salonique, police, administration de la ville, ravitaillement de la population civile, contrôle des postes, des télégraphes, des chemins de fer. (N° 396|M.)

Le gouvernement serbe, avec M. Pachitch et le personnel des légations, a quitté Scutari vendredi 14 dans la matinée, s’est embarqué le même soir à Saint-Jean-de-Médua sur le transport Cité de Bari et est arrivé hier à Brindisi. Le régent doit arriver demain dans ce même port. (Télég. de Boppe, envoyé par le général de Mondésir, Brindisi, 15 janvier.)

M. Bégnini télégraphie de Corfou (n° 3) que toutes mesures ont été prises, d’accord avec l’administration grecque, pour l’installation des Serbes. On ne saurait trop louer, dit-il, l’attitude parfaite des soldats français. La population est unanime à leur rendre hommage. Les troupes qui occupaient l’Achilleïon ont été retirées ; on n’y a laissé qu’une simple garde.

Un radiotélégramme de l’état-major général austro-hongrois, parti de Budapest le 14 janvier pour Constantinople, porte : « La capitale du Monténégro est en notre possession. Dans leur