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temps que les miennes au sergent Maginot, décoré de la médaille militaire pour sa belle conduite devant l’ennemi et pour la part qu’il a prise hier à l’enlèvement d’un bois et de deux villages au nord de Verdun. »



10. De Londres, n° 585.


Dimanche 8 novembre

J’insiste encore auprès du gouvernement pour un retour rapide à Paris. Mais les ministres sont divisés et, pour le moment, ils s’en tiennent à une transaction qui n’a rien pour me plaire. Vi-viani et Briand se relayeront à Paris et le gouvernement attendra à Bordeaux que le général en chef ne voie plus d’inconvénient à sa rentrée. C’est dire que les ministères militaires et économiques resteront à Bordeaux, ainsi que celui des Affaires étrangères, et que les conseils continueront à se tenir dans la préfecture de la Gironde. Si je veux les présider, il faut donc que je retarde encore mon départ.


Lundi 9 novembre

En mon absence, M. Delcassé avait, à la suite de M. Sazonoff, trop complaisamment entrepris des démarches à Nisch et à Athènes pour demander, en faveur de la Bulgarie, des concessions que ni la Serbie, ni la Grèce, n’étaient disposées à faire et qui n’auraient vraisemblablement pas modifié l’attitude du roi Ferdinand. Ce matin, des télégrammes de MM. de Panafieu, Boppe et Deville ne nous laissent aucune illusion sur le sort de ces transactions. M. Sazonoff lui-même finit par y renoncer, au moins pour le moment11.



11. De Nisch, nos 271, 272, 273. — D’Athènes, n° 187. — De Sofia, n° 114. — De Petrograd, nos 881 et 887.