Page:Poincaré - La Science et l’Hypothèse.djvu/276

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est appliquée à cet élément ; elle est normale à l’élément et à la force magnétique et proportionnelle à la composante de cette force magnétique qui est normale à l’élément ;

2o L’action d’un solénoïde fermé sur un élément de courant reste nulle.

Mais il n’y a plus de potentiel électrodynamique, c’est-à-dire que, quand un courant fermé et un courant ouvert, dont les intensités ont été maintenues constantes, reviennent à leurs positions initiales, le travail total n’est pas nul.


3. Rotations continues. — Parmi les expériences électrodynamiques, les plus curieuses sont celles où l’on a pu réaliser des rotations continues et qu’on appelle quelquefois expériences d’induction unipolaire. Un aimant peut tourner autour de son axe ; un courant parcourt d’abord un fil fixe, entre dans l’aimant par le pôle N par exemple, parcourt la moitié de l’aimant, en sort par un contact glissant et rentre dans le fil fixe.

L’aimant entre alors en rotation continue sans pouvoir jamais atteindre une position d’équilibre. C’est l’expérience de Faraday.

Comment cela est-il possible ? Si l’on avait affaire à deux circuits de forme invariable, l’un fixe C, l’autre C′ mobile autour d’un axe, ce dernier ne pourrait jamais prendre de rotation continue ; en effet, il existe un potentiel électrodynamique ; il y aura donc forcément une position d’équilibre, ce sera celle où ce potentiel sera maximum.