Page:Poincaré - Thermodynamique (ed. 1908).djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

poids, chute qui ne tarde pas à être uniforme ; d’ailleurs ce travail n’est qu’une fraction très faible de celui qui est transformé en chaleur et l’incertitude qu’il peut y avoir dans son évaluation n’enlève aucune précision à la méthode. Le travail absorbé par les frottements des poulies est beaucoup plus important et en même temps son évaluation beaucoup plus délicate ; aussi ne peut-on compter sur une approximation plus grande que dans la mesure du travail transformé en chaleur. Quant à la quantité Q de chaleur absorbée par le calorimètre, elle peut être évaluée à près environ. Le nombre trouvé par Joule dans ces conditions est 424,9 kilogrammètres.

En remplaçant l’eau du calorimètre par du mercure, Joule a obtenu 425 kilogrammètres.

Dans d’autres expériences, faites à la même époque, le développement de chaleur résultait du frottement de deux pièces de fonte tronconiques l’une sur l’autre. Le travail correspondant était évalué comme précédemment. Le nombre trouvé diffère peu de ceux que nous venons de citer.

57. Nouvelles expériences de Joule

En 1878, Joule entreprit de nouvelles déterminations. Comme dans la première de celles que nous venons de rappeler, la chaleur résulte du frottement de l’eau sur elle-même et sur des palettes de laiton ; le mode de production et d’évaluation du travail transformé en chaleur est différent. Ce travail est fourni par l’opérateur, qui fait tourner les palettes en agissant sur une manivelle. Son évaluation s’obtient par le dispositif suivant : le calorimètre est supporté