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par un compteur, à celle du rayon de la gorge et à celle des poids qui tendent les cordons ; elle peut donc être faite avec une précision plus grande que dans les expériences antérieures. Joule a encore obtenu, comme moyenne de cinq séries d’expériences, 425 kilogrammètres pour l’équivalent mécanique de la chaleur.

58. Expériences de M. Rowland

Par suite de la faible quantité de travail fournie pendant l’unité de temps, il fallait, dans les expériences précédentes, un temps assez long pour obtenir une élévation sensible de la température du calorimètre. C’est une mauvaise condition pour l’exactitude de la correction relative au refroidissement. D’autre part, cette élévation était mesurée par un thermomètre à mercure non comparé au thermomètre à air aujourd’hui choisi pour définir les températures. Enfin la disposition des ailettes ne permettait pas de laisser constamment le thermomètre dans le calorimètre et les lectures de température ne se faisaient qu’au commencement et à la fin de chaque expérience.

M. Rowland a montré que, si l’on rapporte les indications du thermomètre de Joule à celles du thermomètre à air, le nombre trouvé par ce physicien pour l'équivalent mécanique de la chaleur doit être un peu augmenté.

En 1879, M. Rowland entreprit de nouvelles expériences dans le but de remédier aux autres défauts que nous venons de signaler dans le dispositif de Joule et obtenir ainsi une détermination plus exacte de .

Le travail transformé en chaleur est fourni par un petit moteur à pétrole qui fait mouvoir l’axe portant les palettes.

Cet axe pénètre dans le calorimètre par le fond, et sa partie