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même temps qu’indispensables pour la parfaite exécution des déplacements du cheval. Les caractères que j’ai signalés à propos des naseaux, du chanfrein et de l’auge, sont des beautés absolues, car ils se rattachent au meilleur accomplissement de la fonction la plus importante, sans contredit, de toutes celles qui s’effectuent chez l’être vivant : j’ai nommé la respiration. Et cette fonction, personne ne l’ignore, est du plus grand intérêt, surtout pour le cheval qui est tantôt appelé à déployer une grande force musculaire, tantôt une grande vitesse d’allures : toutes choses qui exigent une grande puissance et surtout une parfaite intégrité des fonctions respiratoires. Les dispositions que j’ai fait connaître ne sont pas seulement importantes par elles-mêmes, mais elles le sont aussi, et c’est précisément ce qui doit les faire rechercher, parce qu’elles entraînent toujours l’existence d’une poitrine ample et profonde et par suite de vastes poumons ; d’où il résulte que, par un examen attentif de la tête du cheval, un connaisseur peut juger de l’amplitude probable, presque certaine des organes essentiels de la respiration.

Les diverses beautés dont j’ai déjà parlé, ne sont pas les seules importantes de la tête du cheval ; il faut aussi rechercher le front large d’un côté à l’autre et assez développé de haut en bas. Cette disposition entraîne toujours une position particulière des yeux, qui sont descendus et qu’un grand espace sépare. Avec un front ainsi conformé, les oreilles sont également écartées l’une de l’autre, mais il faut aussi qu’elles soient petites, mobiles et bien plantées. Ces derniers organes sont, avec les yeux, ceux qui donnent à la physionomie du cheval le plus de jeu et de mobilité ; ils trahissent ses impressions, et peuvent, pour une grande part, contribuer à faire connaître l’énergie de l’animal et la noblesse de sa race. Les oreilles présentent les caractères que je viens d’indiquer chez