Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/82

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Que bientôt l’onde qui s’amasse
Aura repris sur les vainqueurs !

Et toi, sous ce roc solitaire,
Que fais-tu là, sans compagnon ?
Dans les entrailles de la pierre,
Ta main, en frêle caractère,
Grave les lettres de ton nom.

En vain la troupe qui t’appelle
T’invite à ses joyeux ébats :
En vain l’air luit, l’onde étincelle ;
Dans l’antre noir qui te recèle,
Tu ne vois pas, tu n’entends pas.

Creuse, travaille, use la pierre !
Perds le temps à t’éterniser,
Jusqu’à l’heure où la vague amère,
Du fond de ton obscur repaire,
À grand bruit te viendra chasser.