Page:Ponchon - La Muse au cabaret, 1920.djvu/274

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POÈTE PRIX DE ROME


Des gens s’agitent pour que les poètes aient aussi leur prix de Rome.


Enfin, te voilà prix de Rome,
Ô poète ! Quatre ans durant,
Tu devras rimer, mon bonhomme,
Sous l’œil de Carolus Duran.

Tu vas me dire : « Pour quoi faire ?
Ne puis-je pas rester ici ?
À quoi bon changer d’atmosphère ?
On rime partout, Dieu merci ! »

Je veux qu’on me réduise en poudre,
Mon pauvre ami, si j’en sais rien.
Et pourtant, il faut te résoudre
À quitter Paris — pour ton bien.