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notice

moderne y apparaissent. C’est qu’il faut à ces âmes inspirées bien peu de chose, une simple lecture, une impression, pour acquérir vivement et largement.

Les chœurs d’Athalie, achetée pour deux sous sur un étalage du port, révélèrent pour la première fois à Poncy, comme une découverte, qu’il existait des vers de toutes mesures. Un vieux bouquin, dégarni d’une partie de ses pages, lui donna les règles matérielles de notre poétique. Il marcha ainsi pendant quelque temps, lorsque lui advint, pour cinquante centimes par mois, un enseignement varié et multiforme, véritable enseignement d’artiste et d’enfant du peuple, qui lui a tenu lieu, m’a-t-il dit bien souvent, d’un cours d’histoire, de sciences naturelles, de géographie, de beaux-arts, de curiosités, de morale, de tout enfin : tout cela dans le Magasin pittoresque, œuvre populaire et moralisatrice, pour laquelle il annonce bien haut sa reconnaissance et dont il se proclame l’élève.

En effet, si Poncy, sous le rapport de l’inspiration poétique est l’élève de la mer, quant aux connaissances acquises qui composent son