Page:Potier de Courcy - Nobiliaire et armorial de Bretagne, 1890, tome 3.djvu/321

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

308 de l’origine des ARMOIIUES

gnies qui ravagfcrent la France sous Charles V, et dont du Guesclin r<hissit k la d61ivrer momentanGmenf, en dirigeant ces bandes sur l’Espagne. Cet 6tat de choses dura en France jusqu’a restitution, par Charles VII, des compagnies de gens d’armes d’ordonnance et des francs archers, les uns corps de cavalerie, les autres d’infanterie, qui formfcrent le noyau des premieres armées permanentes.

Plus de vingt ans avant cette institution, le due Jean V, en Bretagne, avait fait un mandement en 1424, pour armer dans chaque paroisse du duch6, en oultre les nobles, un nombre d’hommes valides, proportionng a la population de chaque paroisse, et 6quipés k ses frais. lis devaient se tenirprfits k marcher au premier appel, mais n’Staient payés que pendant la guerre. D’autres levies de gens partables dits this eurent lieu dans le courant du XV sifecle, et les dues entretinrent aussi des compagnies d’ordonnance, d’arbalétriers et de francs archers. Ces derniers ainsi nommés parce qu’ils (Haientaffranchis du paiement de tous fouages, tailles et subsides, s’assemblaient de plusieurs paroisses les jours de ffite pour s’exercer k tirer de Tare, et aujourd’hui encore le tir au papegault que Ton fait dans quelques lieux, est un reste de cet ancien usage.

Une ordonnance du due Pierre, rendue en 1450, pour l’armementde la noblesse et des archers des paroisses, enjoint aux procureurs de chaque juridiction de s’informer « du gain et valeur des richesses et rentes d’un chacun noble homme, estagier et mansionnaire, et a chacun des dits nobles, faire commandement de se tenir etse mettre en estat et habillement de deffense, selon sa puissance. » Une ordonnance du due Francois II, en 1471, notifie aux nobles tenant fiefs, anoblis, francs-archers et autres sujets aux armes que pour le temps a venir il serai t pay<§ :

« Aux hommes d’armes k harnoisblanc et lance o son coustiller et un page, par mois dix réaux.

» Et par autant que chacun homme d’armes aura d’archers o arc, trousse et bonne espée ou dague, bien armez et montez, pour chacun six r<§aux. » Et pareillement des autres archers usant de Tare, trousse etc., pour chacun six réaux.

» Et au regard de ceux qui seront jusarmiers a brigandine ou palletoo, bien montez, par mois quatre r£aux.

» Et ceulx qui seront a javeline, passeront comme coustilliers sous la lance d’hommes d’armes et seront pa’ifis par mois trois réaux. » lis devaient jurer que leurs armes, harnais, chevaux et habillements deguerre 6taient bien leur propria, et s’engagaient aussi par sermenU servir le Due contre tous ceux quipeuvent vivre et mourir. Les fiefs et heritages des dtfaillantz ou non comparaissant auxmontres, 6taient saisis et confisqués au nom et profit du Due, sans prejudice des mtdctes (amendes) et autres peines que les commissaires pouvaient leur imposer, comme de commettre a leur place « personnes de quality requise, le tout aux depends des défaillantz. »

Le due Franfois II donna encore commission, en 1480, pour lever une nouvelle milice, dite des Bo ?is corps, « puissants et idoints pour porter les armes en guerre, »/, ^-rr-^r ~ -^OOQxC