Page:Potocki - Dix journées de la vie d’Alphonse Van-Worden, 1-3.djvu/211

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 37 )

ne vous embarrassez pas du reste ». — Mon père partit au bout de trois jours, et fit une campagne aussi honorable que lucrative.

» Quoique le climat de Bénévent soit très-doux, mon père qui n’étoit pas encore fait au métier, ne voulut pas travailler dans la mauvaise saison. Il passa son quartier d’hiver dans le sein de sa famille, et son épouse eut un laquais le dimanche, des agraffes d’or à son corset noir, et un crochet d’or, où pendoient ses clefs.

» Vers le printemps, il arriva que mon père fut appelé dans la rue, par un domestique inconnu, qui lui dit de le suivre à la porte de la ville. Là, il trouva un seigneur d’un cer-