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NEUVIÈME JOURNÉE.


Je me réveillai plus matin qu’à l’ordinaire, et j’allai sur la terrasse pour y respirer plus à mon aise, avant que le soleil eût embrâsé l’athmosphère. L’air étoit calme. Le torrent sembloit mugir avec moins de fureur, et laissoit entendre les doux chants des oiseaux. J’entendis au loin une musique fort gaie, dont les sons sembloient sortir d’un côté de la montagne. Ils devinrent bientôt plus distincts, et j’aperçus une troupe joyeuse de Bohémiens, qui s’avançoient en cadence, chantant et