Page:Pottier - Chants révolutionnaires.djvu/102

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Je ne mets pas ma main loyale
Dans l’amalgame corrompu ;
Car j’ai la devise suprême
Que Varlin signait autrefois :
« Travailleur, sauve-toi toi-même ! »
Salut ! aux quinze mille voix !

Il veut, brutal dans sa droiture,
Abolir le Salariat,
Des dons gratuits de la nature
Saisir le Prolétariat,
Et résorbant la bourgeoisie,
Dégager d’un monde aux abois
Beaux-arts, Science et Poésie.
Salut ! aux quinze mille voix !

Au nom d’un passé de martyre,
Des vaillants, dont le siècle est veuf,
Des purs que la justice attire :
Flourens, Ferré, Blanqui, Babœuf,
Au nom de leur mort rayonnante,
Des foules suivant leurs convois,
Et de la semaine sanglante :
Salut ! aux quinze mille voix !