Page:Pottier - Chants révolutionnaires.djvu/126

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» Brocanté les législateurs
» Et les sénats conservateurs. »
— Tous les Césars ont doré sa boutique…
Non, cette catin n’est pas la République !
Non, non, tu n’es pas la République !

« Étant de mon siècle, esprit fort,
» Voltaire me plut tout d’abord ;
» La grâce agit, fille soumise,
» Je fis ma paix avec l’Église,
» J’ai mis Lolotte au Sacré-Cœur,
» Je communie et chante au chœur. »
— La Carmagnole est un autre cantique !…
Non, cette catin n’est pas la République !
Non, non, tu n’es pas la République !

«  Pour déjouer les partageux,
» J’ai mis la main sur les enjeux,
» Maquillant la hausse et la baisse.
» J’ai formé, pour tenir la caisse,
» De gros financiers libéraux,
» Cousins des fermiers généraux. »
— Trois et trois, neuf ! C’est leur arithmétique !
Non, cette catin n’est pas la République !
Non, non, tu n’es pas la République !

« Mon code est le Chacun pour soi !
» L’Égalité… devant la loi,
» En rêver une autre est folie ;
» La noblesse est presque abolie,
» Mais sans les riches, ici-bas,
» Les pauvres ne mangeraient pas. »
— En doutez-vous ? Galliffet vous l’explique !
Non, cette catin n’est pas la République !
Non, non, tu n’es pas la République !