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Peter McLeod

— Certain, avec Peter McLeod, c’est un double plaisir.

Peter McLeod sortit du coffre une bouteille et deux verres qu’il emplit à pleins bords.

Quand les deux hommes eurent bu en silence non pas seulement ce premier verre mais deux autres après, Peter McLeod demanda à son antagoniste :

— Alors… tu irais ?…

— Où ?

— À l’Anse-au-Cheval.

— Ah ! Oui, les « pétards » de la Compagnie ?… Seul ?

— Comme tu voudras. Choisis tes hommes si tu ne tiens pas à y aller seul.

— J’irai seul. Pas besoin d’autres, ça nuit… J’ai mon chien…

— Tu es un brave, Fred… As-tu besoin d’argent ?

— Non, merci, j’en ai assez. Peter McLeod vient de m’en donner pour se débarrasser de moi… Je le garde, comme souvenir… Ça vaut toujours, ces papiers-là… C’est mieux que les « pitons ».

— Alors, tu pars quand ?…

— Demain.

— Et tu reviens ?…

— Dans une dizaine de jours, quand j’aurai débarrassé l’Anse-au-Cheval des « punaises » de la Compagnie.

— Bonne chance. Fred !…

— Merci. M. McLeod… Sans rancune. Je cours au moulin terminer ma journée.