Page:Pouchkine - Eugène Onéguine, trad. Paul Béesau, 1868.djvu/111

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voir le bien. Ses amis et ses ennemis (ce qui, dans le fond, est peut-être la même chose) ne le ménageaient guère. Dans le monde, chacun a ses ennemis, mais Dieu vous garde de vos amis !


— Qu’avez-vous donc ? — Je n’ai rien ! J’endors mes visions lugubres et vides de sens. Permettez-moi seulement de remarquer en passant qu’il ne s’est point fait sur votre compte de vile calomnie, venue de la bouche du plus fameux menteur, et descendue de la mansarde jusqu’à la foule inepte des salons ; remarquez, dis-je, qu’il ne s’est point dit d’absurdités, ni forgé d’épigrammes, que votre ami, avec le plus charmant sourire du monde, n’ait répétées dans le cercle de la bonne compagnie, du reste, sans aucune méchanceté ni aucune arrière-pensée.

N’oubliez pas surtout qu’il se dit et se dira toujours votre défenseur à outrance, qu’il vous aime comme… un parent !


Hum ! hum ! honorable lecteur, dites-moi donc comment vous aime votre parenté ? — Mais peut-être serez-vous bien aise de savoir ce que j’entends