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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/102

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YVÉE JOURDAN

et flatté. Elle lui a tiré la moustache et l’a longuement embrassé.

Après, elle a crié impudemment :

— Voilà, Monsieur Lorgeril, ça rendra Lucienne d’Argenson zalouse !…

Quelle perversité ! Mon cerveau éclatait, mon cœur bondissait ! J’étais indignée, outrée. Gillette m’est devenue odieuse. J’ai ressenti une profonde peine pour Larcher.

Ma compassion m’a toute tournée vers lui : il se contentait de sourire avec un air de bonté résignée.

J’ai pensé : Elle dépasse les bornes. Son insolence s’étale hardiment, sans esprit ! Que d’audace ! Et tous ces gens qui rient… Ils approuvent, sans doute. Et puis… j’ai revu Larcher avec sa paisible et bienveillante sérénité, je me suis dit :