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YVÉE JOURDAN
J’ai crié vers Lui :
— Mon Dieu !… vous êtes là, je me tourne vers vous, je vous regarde et je vous parle, mais je ne vous reconnais pas encore. Votre main ne me semble ni trop lourde, ni trop sévère, mais je la sens inexorable ! Je ne vous offre pas de prières, je vous célèbre de toute ma douloureuse ferveur. Je ne puis que me prosterner et vous bénir, vous accepter et vous adorer !
C’est ainsi que vous avez voulu m’exaucer et vous servir de moi. Je sens que c’est ainsi qu’il vous a plu de vous révéler à mon cœur.
Toute mon amertume s’élance, transformée ; votre divine Grâce me pénètre. Je vous immole Yvée, l’Yvée dont je me dépouille, Yvée Lester qui s’enfuit dans la détresse du passé, et je vous implore pour