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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/34

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YVÉE JOURDAN

— Pourrez-vous jamais m’aimer encore, Yvée ?… m’aimer un peu ?…

Une angoisse m’a étreint la gorge, et je lui ai répondu :

— Je pourrai vous estimer, Max, beaucoup plus qu’aujourd’hui, et cependant, déjà, mon cœur change à votre égard, mais ne parlons pas d’amour… maintenant.

En fixant ses yeux sur les miens, il a insisté :

— Yvée, cela seul serait l’ineffable et divin bonheur retrouvé… la sauvegarde…

Une défaite tremblait en moi dont j’ai ressenti du courroux ! Je me suis raidie, j’ai repris en le fixant :

— Je connais vos regards. Voyez, je puis aisément les soutenir. Je ne vous permets plus de me parler. Je me défie de vos paro-