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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/70

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YVÉE JOURDAN

Gillette est remplie de malice ; elle pétille, elle saute et piétine sur tout ce qui se passe, sur tout ce qui est admis. Avec cela, elle est le charme personnifié. On est sur le point de s’offusquer, de s’éloigner, un regard vous ramène, adoucit, qui déclare : Je suis insupportable, il faut me pardonner. Je suis si heureuse d’être folle… et peut-être — qui sait ? — plus sage que vous !

Autant à cause d’elle-même que par vénération pour la glorieuse célébrité de son mari, tout le monde lui pardonne et l’accepte ainsi. André Larcher se montre très peu, il travaille sans cesse. Gillette l’explique :

— Mon cher ours creuse de nouvelles découvertes, c’est sa façon à lui de rêver ! Il aime à savoir que tout se passe bien sur