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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/72

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YVÉE JOURDAN

çon, trop fort, trop riche, trop bête, c’est un superlatif fini, ça me change, et ça me retient. Si je n’avais pas un amant, avec la liberté que me laissent les recherches successives et ininterrompues de mon mari qui m’abandonne et me délaisse — noblement — pour le bien de l’humanité et pour ses découvertes, comme je pourrais me mal conduire ! C’est effrayant à prévoir, effrayant ! Robert est donc l’amant nécessaire, à sa place, indispensable… Il allège mon mari, le débarrasse et me préserve. Vous devez me comprendre, et me comprendre c’est m’approuver… Si vous désirez que je sois bien sage, c’est facile, vous n’avez qu’à inviter Lorgeril en même temps que moi… et m’aider à cacher cette liaison à André, car elle pourrait le distraire et le déconcerter…