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Page:Pougy - Yvée Jourdan, 1907.djvu/97

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YVÉE JOURDAN

ger, mieux que sur leurs paroles et leurs écrits qui souvent les déguisent.

Il m’a répondu :

— Cela est vrai. Je n’ai jamais pu très bien comprendre tous ces dîners auxquels on se rassemble. Se nourrir est une fonction très inférieure de notre pauvre nature. Pensez ! lorsque nous finissons à peine de dîner, déjà nous commençons à digérer ! Quelle horreur !

Nous avons ri. Je lui ai dit :

— Regardez Ménard !

Il m’a répondu :

— Il est hideux, ignoble, mais il écrit ravissamment. C’est un maître. Un être tel que lui devrait se tenir à l’écart, dans son triomphe, très haut, très loin des autres, et ne pas se donner en spectacle. Cet homme qui possède une ironie si fine, une incom-