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cent mille membres et sa dernière plaquette, avec sa forme et ses intentions pornographiques, voulues ou non, va éloigner de lui, encore pendant de longues années, des milliers de membres ! »

Il faut avouer, en effet, que ce roi des gaffeurs ne paraît pas avoir la main heureuse !

Mais là encore la libre discussion va l’éclairer et son orphelinat au profit des enfants des écrasés est une idée touchante, imaginée par Philippe Masson, et qui va lui rallier promptement tous les suffrages.

En parlant du pardon et de la réintégration des facteurs, le Temps s’écrie tragiquement :

« C’en serait, dit-il, fait à tout jamais de la discipline, de l’autorité gouvernementale et de la sécurité des services publics. »

Eh bien, le Temps se trompe ; certes un officier, un préfet, un fonctionnaire quelconque n’a pas le droit de se mettre en grève, c’est archi-entendu. Mais l’État n’a pas que des fonctionnaires sous ses ordres en tant qu’État, il a aussi beaucoup d’employés et d’ouvriers en tant que commerçant et industriel, et ceux-là ont certes le droit de se mettre en grève.

L’Etat entrepreneur de transports, de dépêches, fabricant de tabac, de cartes à jouer, d’allumettes, est industriel ; l’État vendant les eaux minérales de Vichy, d’Aix-les-Bains, de Vals, les céramiques de Sèvres, les bronzes et médailles de la Monnaie, les gravures du Louvre, du papier timbré, dirigeant l’imprimerie Nationale, etc., est commer-