Page:Pour lire en traîneau - nouvelles entraînantes.pdf/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

titue des concours de beauté entre lesdites, tout comme s’il s’agissait de jolies filles. On a pensé à l’hygiène, à l’air, au jour, à la lumière, à la gaîté et l’on exige des cours intérieures, d’une étendue déterminée, ce qui est excellent, et l’on pousse même le soin jusqu’à ne pas permettre que le second corps de bâtiment ait la même hauteur que le premier, ce qui est encore mieux, et enfin l’on s’est décidé à appliquer sérieusement le tout à l’égout, ce qui est parfait.

En un mot, comme en cent, on a tout réglementé, on a pensé à tout, sauf peut-être au point le plus capital ; je veux parler des chambres sous les toits, au six ou septième, et quelquefois au neuvième, — voir la maison du passage Radzivill. Ces chambres, ces cabinets, suivant le mot consacré, ces galetas plutôt, comme l’on dit à Toulouse, sont habitées par de petits employés, des garçons épiciers ou bouchers et, en majeure partie, par les bonnes, c’est-à-dire par les domestiques du sexe faible, auquel la plupart des hommes doivent leur mère !

Le sexe ! comme dit Pilou ou Pandore, mot auguste et sacré que l’on ne devrait prononcer qu’avec des larmes dans la voix et un trémolo à la clef.

Ah bien ouitche, les proprios s’en fichent un peu, et M. Vautour est toujours sans pitié à son endroit… à moins que… mais gazons.

Donc en été on cuit, on brûle, on sent le roussi, on attrape des méningites dans ces étuves sèches,