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Suivant la tradition, qui paraît d’ailleurs conforme à la vérité historique, cette voie ne fut d’abord qu’un sentier qui longeait un cimetière gallo-romain ; puis, chose curieuse, et dont on ne se doute guère aujourd’hui, le sentier fut remplacé peu à peu par une des rues les plus fréquentées du Vieux Paris, au lendemain même, on peut dire, où, vraisemblablement, l’antique Lutèce avait débordé de la cité !

Cependant, quoique très fréquentée et comme le précurseur — le féminin n’existant pas — de la rue Quincampoix, par exemple, comme mouvement et animation près de six siècles auparavant, car la vogue de la dernière ne remonte guère qu’au dix-huitième siècle, elle resta longtemps fort étroite.

Et ce n’est guère précisément qu’à la fin de ce dix-huitième siècle dont je viens d’évoquer le souvenir, qu’une ordonnance ministérielle du 13 thermidor an VI en fixait enfin à six mètres la largeur qui devait être par décision royale de 1836, portée à dix mètres.

Cependant, pour des raisons multiples et diverses que j’avoue humblement ne pas avoir pu retrouver avec précision dans le dédale des Archives Municipales de la Grand’Ville, ces deux ordonnances ne devaient jamais recevoir même un commencement d’exécution.

Aussi, tandis que la rue est à l’alignement présent à son centre, à ses extrémités, du côté de la rue Geoffroy-Lasnier, aussi bien que du côté de