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rent de celui sous lequel un ecclésiastique est tenu de les regarder. Les dogmes catholiques en reçoivent à l’occasion de terribles accrocs. C’est ainsi que la comparaison du livre de Daniel avec les documents authentiques de l’époque de Nabuchodonosor a démontré que ce livre était en réalité très postérieur au sixième siècle avant Jésus-Christ, qu’il est de l’époque des Séleucides, c’est-à-dire contemporain des faits qu’il prétend prédire. C’est le plus rude coup qui ait été porté au dogme de l’inspiration prophétique. Il est donc nécessaire qu’un assyriologue sérieux soit un esprit absolument indépendant.

« Le Révérend Père Scheil l’est si peu qu’en 1896, il lut sur une brique : Au jour de la défaite de Chedorlaomer, dans un texte qui portait : Les troupes commandées par Inuhsamar. Il voulait par là établir la valeur historique du chapitre XIV de la Genèse dans lequel est mentionné un roi d’Elam du nom de Chedorlaomer et dont la critique avait démontré le caractère légendaire.

« L’erreur tendancieuse du Révérend Père Scheil ayant été amplement réfutée, comment s’en est tiré notre homme d’Église, alors qu’il avait à présenter au Collège de France, en même temps qu’il faisait acte de candidature, une bibliographie de ses travaux ? Son article sur Chedorlaomer avait paru sous ce titre : Correspondance de Hammurabi, roi de Babylone, avec Sin-Idinnam, roi de Larsa, où il est question de Chedorlaomer ». Il en a tronqué le titre, tout simple-