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comme l’administration centrale des téléphones, — Gutenberg est le palais de la Pensée, comme je l’ai écrit dans mon Berceau, — un vaste et puissant phonographe central, capable de desservir tout à la fois, tous les particuliers et tous les établissements publics et squares de Paris où l’on jugerait à propos de faire l’éducation artistique du peuple en lui donnant de la musique, du chant et des monologues aux oreilles bien entendu — et à l’œil par-dessus le marché — oh beauté de notre langue imaginée et argotique !

Comme pour le téléphone, vous pourriez faire payer un abonnement avec des prix gradués et relativement bon marché et de la sorte votre administration des Postes et Télégraphes, des Téléphones, des Phonographes, etc., aurait immédiatement la moitié au moins des citoyens parisiens comme abonnés.

Pour avoir les auditions pendant les repas, par exemple, ce serait 100 francs par an. Quand on y joindrait les soirées, ce serait 200 francs et enfin ceux qui ne pourraient pas dormir sans cela et en voudraient nuit et jour, devraient payer 400 francs par an.

Je ne sais si je m’abuse, mais il me semble qu’au bout d’un an à peu près tout Paris et toute la banlieue seraient abonnés, ce qui ferait rentrer un nombre respectable de millions dans les caisses de l’État.

Naturellement, tout comme pour les téléphones, vous étendriez les installations d’abord à toutes