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d’enfants et même les mères de famille et les promeneurs, il n’est pas besoin d’insister, n’est-ce pas, mon cher sous-secrétaire d’État, sur les conséquences aussi variées qu’heureuses, sur les résultats aussi féconds que moralisateurs qui en découleraient immédiatement.

Ce serait en partie la disparition de l’alcoolisme, car, lorsque l’on est sous le charme enchanteur de la musique on ne pense pas à boire, car quand, comme aurait dit Victor Hugo, on écoute une mélodie enjôleuse, on oublie l’heure de l’apéritif !…

Et puis, cela déterminerait des vocations nouvelles chez ce peuple si artiste, chez ces enfants et bientôt, de la sorte, nous ne tarderions pas à être le premier peuple de compositeurs d’Europe, ce qui, j’en suis persuadé, sur un homme de caractère comme vous, est certainement destiné à faire une grande impression !

Je n’insiste pas sur de pareils avantages moraux, car je sens l’émotion me gagner et vous ne pourriez pas y échapper vous-même.

Mais à côté de ces deux énormes avantages : équilibre, en partie du moins, du budget et régénération morale de la nation, il y aurait encore une foule d’autres conséquences heureuses que je ne puis, hélas, qu’indiquer ici d’un mot, faute de place.

C’est ainsi que les batailles, les bagarres et les coups deviendraient à peu près inconnus, étant donné que la musique adoucit les mœurs, comme