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l’on veut encore, on peut déclarer — j’allais dire décréter — par exemple, que le masculin sera le genre le plus noble les jours pairs de la semaine : mardi, jeudi, samedi, le féminin le genre le plus noble les jours impairs : lundi, mercredi, vendredi, le dimanche étant réservé de droit aux Auvergnats !

Je crois que ce serait là de la vraie justice.

Enfin, n’est-il pas encore absurde et lamentable de voir qu’il n’y a que le mot Monsieur pour désigner l’homme et ceux de Madame ou Mademoiselle pour désigner la femme ; le mot de Madame est donc bien encore pour elle le signe du servage dans le mariage. Il n’y a pas à hésiter : que l’on trouve deux mots pour désigner l’homme célibataire ou marié ; jeune homme ou Monsieur, si vous voulez, ou bien que l’on supprime le vocable de Mademoiselle et que l’on ne garde que le mot Madame pour désigner toutes les femmes. La justice et l’égalité le veulent encore ainsi.

La voilà, la voilà bien la vraie question féminine ou féministe et je pourrais ainsi poursuivre ces exemples horrifiques pendant des colonnes, mais j’aime mieux encore m’en tenir là pour aujourd’hui. Et si, par hasard, il y a des esprits superficiels qui viennent dire que je prends la dite question féminine… ou féministe, toujours si palpitante par le petit bout de la lorgnette, je leur répondrai tout uniment que c’est eux qui n’y connaissent absolument rien.

Commencez par mettre l’homme et la femme