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dans le quatrième chapitre, intitulé : Une prison pendant la guerre.[1]

Il y a, là un portrait malheureusement trop peu connu et cependant fidèle de ce pauvre Vermorel, dont j’ai dit un mot plus haut et à qui je ne saurais en vouloir aujourd’hui d’attaques violentes contre mon père et qui remontent à près de quarante ans.

« Au nombre de ces prisonniers se trouvait M. Vermorel qui précédemment avait subi à Sainte-Pélagie un ernprisonnement pour un délit de presse.

« Étudiant en droit, jeune homme bien élevé, d’une exquise politesse, d’une grande intelligence, M. Vermorel avait débuté très jeune dans le journalisme.

« Il fut cependant un certain temps, avec M. Clément Duvernois, le principal rédacteur du journal de M. Émile de Girardin.

« Dans la suite ces deux écrivains distingués se séparèrent pour suivre une route différente.

« M. Clément Duvernois se rallia à l’Empire libéral dont il devint un des ministres importants.

« Quant à M. Vermorel il entra dans le camp de l’opposition.

« Pendant la détention qu’il avait subie à Sainte-Pélagie, il avait malheureusement été en

  1. Constant Lefébure, un vieil ami d’enfance de ma famille, est mort il n’y a pas bien longtemps, à quatre-vingts et des années.