Page:Pradez - La Revanche du Passé, 1900.djvu/131

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Se dégageant avec impatience de la cohue que ce beau jour de dimanche faisait affluer partout, il se dirigea vers la sortie.

Au moment où il allait tourner l’angle du bâtiment, il aperçut, perdue sous un ample burnous noir, une forme féminine bien connue.

Il s’approcha d’elle et posa la main sur l’épaule tombante. Cette rencontre le surprenait agréablement ; elle n’aurait pu être plus opportune.

— Tante Agathe, dit-il, c’est vous ? Qu’est-ce que vous faites ici ? Est-ce moi que vous attendez par hasard ?

— T’attendre, dit-elle, un peu amère. Est-ce que je sais jamais où tu es et ce que tu fais, à présent ?

Il laissa tomber le reproche sans le relever. Elle reprit :

— C’est ton oncle qui part pour X… L’autre jour sa crise l’a pris pendant son travail. Ils ne savent pas ce que c’est. Ils ont cru qu’il étouffait. Je l’accompagne à la gare. Avec son asthme, il ne peut rien faire seul.