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Page:Premare - Lettre inédite du P. Premare sur le monotheisme des Chinois, edition Pauthier, 1861.djvu/5

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sionnaire catholique français a trouvé des auxiliaires importants de ses opinions dans la personne de deux missionnaires protestants anglais, qui les ont professées en Chine, à propos d’une nouvelle traduction chinoise de la Bible faite et publiée par eux. Ces deux missionnaires protestants, MM. W. H Medhurst[1] et le Rév. James Legge[2] soutiennent la même thèse que le P. Prémare, sans avoir eu connaissance de ses arguments et de ses preuves à l’appui, et ils produisent souvent les mêmes autorités. Cet accord du missionnaire catholique avec les deux missionnaires protestants sur la croyance des anciens Chinois, donue aux opinions du premier une valeur dont il est difficile de ne pas tenir compte.

Nous devons ajouter, toutefois, qu’à notre avis, ce serait une grande erreur de croire que les Chinois ont eu, sur les grandes questions qui ont toujours occupé l’esprit humain, du jour où il a commencé à réfléchir sur sa destinée, les mêmes idées que le christianisme du 18e ou 19e siècle. Une traduction fidèle et intégrale des monuments philosophiques et religieux, anciens et modernes, des Chinois, pourra seule faire connaître entièrement la vérité à cet égard ; ou, du moins, en approcher le plus possible. Jusque-là, on trouvera facilement dans les monuments en question, et dans les commentateurs des différentes sectes et des différents âges, des textes isolés pour soutenir les opinions, même les plus opposées.

G. Pauthier.


    de Genève, 1768, 6 vol. in-4), avec des annotations nombreuses de ce grand esprit auquel rien dans la connaissance humaine ne restait étranger.
    Nous possédons une Traduction portugaise manuscrite de ce même traité, réuni à plusieurs autres, également manuscrits, faisant partie de la fameuse controverse des jésuites et des dominicains sur la croyance des Chinois et sur leurs cérémonies religieuses. Comme dans toutes les questions de cette nature, chaque opinion ne manque pas de trouver et de produire une foule d’autorités qui la justifient.

  1. A dissertation on the theology of the Chinese, by W. H. Medhurst. Shanghae, 1847 (278 pages in-8o).
  2. The Notions of the Chinese concerning God and Spirits, by the Rev. James Legge. Hong-kong, 1852 (116 pages in-8o).