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PREMIERE PARTIE

constaté qu’un cheval se livre mieux avec un mors qu’avec un autre ; que tel cheval qui se comporte bien avec un simple bridon résiste et se défend avec un mors un peu sévère. Ce fait est prouvé, il est connu de tous. L’expérience seule et le tâtonnement feront trouver le mors qui conviendra le mieux à un cheval. Mais il existe toujours quelques données générales pour procéder à cette expérience. On peut les résumer comme suit :

Il faut toujours, au début du dressage, que le mors ait les canons gros, une liberté de langue modérée et des branches courtes ; c’est ce qu’on appelle un mors doux. Sa largeur doit être proportionnée à celle de la bouche du cheval ; s’il est trop étroit, les lèvres sont comprimées de chaque côté par les branches ; s’il est trop large, le cheval, pour jouer ou pour se soulager, le déplace en le portant d’un côté ou de l’autre, en sorte qu’un seul des canons repose sur une barre, l’autre déborde et est remplacé sur la barre par le commencement de la liberté de langue. Il résulte de cette position du mors une inégalité notable dans l’effet produit par la main, et presque toujours le cheval porte la tête de travers.

Pour que le mors s’adapte bien, il faut que les canons débordent de chaque côté de la bouche de quelques millimètres, de telle sorte que les branches ne touchent pas les lèvres. Les canons doivent reposer sur les barres, d’une manière égale de chaque côté, à égale distance des crochets et de la commissure des lèvres, c’est-à-dire un peu plus bas que le filet. Je dirai