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Elle a recueilli, au moyen de photographies, de dessins, de plans et d’aquarelles tout ce qui méritait d’être conservé et pouvait servir de modèles et d’objets d’études aux artistes et aux jeunes gens qui se consacrent à l’art. Elle a enrichi le Musée royal de San Marco de peintures à fresques des xive et xve siècles détachées de vieilles maisons destinées à être démolies, de colonnes, d’armoiries, d’anciennes fenêtres, de tabernacles, d’inscriptions lapidaires, les édits de la Seigneurie, des monnaies et autres objets dignes d’être conservés.

M. le Syndic, président de la Commission historique, a fait hommage, afin que nous puissions nous rendre compte des travaux de cette Commission, des reproductions lithographiques et chromo-lithographiques de fragments de construction de l’époque romane, du moyen âge et de modèles d’architecture, auxquelles il a joint quelques publications explicatives.

Francfort-sur-le-Mein. — M. le premier bourgmestre de Francfort a bien voulu, en réponse à la demande de renseignements qu’il avait reçu de M. le Préfet de la Seine, lui adresser un exemplaire (imprimé) du règlement du 30 décembre 1892, par lequel une Commission municipale a été instituée pour l’administration et la surveillance des objets d’art et d’antiquité appartenant à la ville.

Cette Commission donne son avis sur les objets trouvés dans les démolitions de bâtiments, dans les excavations ou dans toute autre circonstance, au point de vue de l’importance historique qu’ils peuvent présenter.

Elle prend l’initiative des mesures de préservation des objets qui peuvent intéresser l’histoire du vieux Francfort et les recueille dans le musée.

Gênes. — M. le Syndic de cette ville fait savoir que le Bureau des Archives civiques a adopté, depuis plusieurs années, le système de faire reproduire par la photographie, « pour en conserver le souvenir dans des albums appropriés», tous les édifices et monuments artistiques et historiques qui viennent à être démolis pour l’ouverture de nouvelles places et de nouvelles rues.

Les fragments et objets d’archéologie, que l’on trouve dans les excavations et dans les démolitions, sont recueillis dans le musée du Palazzo-Bianco.

La Junte municipale a institué, le 2 juin 1897, une Commission chargée de dresser un catalogue de tous les édifices et monuments artistiques qui se trouvent dans la ville, et qui, par leur intérêt historique et archéologique, sont jugés dignes d’être conservés intacts.

Copie de cette délibération nous a été communiquée.

Glasgow. — Il n’a pas été établi de Commission ayant un but analogue à la nôtre.

Mais, au moyen des livres sur le Vieux Glasyow, qui sont très nombreux et dont quelques-uns ont de belles illustrations, on peut se faire une juste idée de ce qu’a été la ville depuis des siècles.

Dans ces dernières années, la Corporation (Municipalité) a été autorisée, sous le titre d’ « Administration des embellissements de la ville », à remanier une portion considérable de la vieille ville, qui était devenue très insalubre ; et la Corporation a pris des photographies d’un grand nombre de vieilles rues et des enclos offrant le plus d’intérêt, et notamment des bâtiments historiques situés sur les terrains que l’on remaniait.

Liverpool. — Le lord-maire de Liverpool a bien voulu nous adresser un mémoire (manuscrit) concernant les diverses chartes relatives à cette ville.

Je ne comprends pas exactement, ajoute-t-il, quel renseignement vous me demandez spécialement. »

Milan. — Le Ministère public, qui a la charge de veiller à ce qui intéresse l’archéologie et l’art, a institué, dans chaque province, une Commission consultative et, dans chaque arrondissement, un inspecteur honoraire des monuments et des excavations. En 1891, il a également créé des commissions cantonales pour la conservation des monuments. Ces commissions ont un pouvoir exécutif pour tout ce qui se rapporte aux édifices et aux objets de valeur artistique ou historique.

Les règlements édilitaires de chaque commune disposent :

1° Que la commune fera dresser une liste des monuments et des restes, qui au point de vue historique et artistique, méritent d’être protégés ;

2° Qu’il est défendu de détruire ou d’altérer ces édifices et que le propriétaire lui-même, avant d’y porter la main, doit demander la permission à la Commission édilitaire ;

3° Que si, lors de la démolition ou de la