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aux particuliers, qui sollicitent le concours de la municipalité.

Actuellement elle termine la restauration de la Bourse des Marchands (xve siècle), des Tours des Montagnards (xive siècle), des Croix terminales (xive siècle).

2° Les Archives, comprenant la série de documents (répertoriés dans un mémoire imprimé joint à la réponse) ;

3° Les musées (Musée provincial d’antiquités).

La Commission a commencé à recueillir les restes archéologiques et artistiques de la ville de Valence dans le but de créer un musée municipal d’antiquités d’un caractère local. Elle s’occupe également du classement et du montage de la collection paléontologique américaine Notet, qui porte le nom de son donateur.

Varsovie. — M. le président de la ville de Varsovie informe qu’aucune Commission pour des recherches archéologiques dans cette ville n’a été instituée par l’administration locale.

Plusieurs municipalités françaises et étrangères ont sollicité de M. le Préfet de la Seine, en retour des renseignements qu’elles lui ont adressés sur leurs réglementations en vigueur ou en préparation, la communication des instructions propres à la Ville de Paris « au sujet de la conservation du Vieux Paris et des objets antiques, meubles ou immeubles, que l’on y aura trouvés », dit l’une d’elles ; elles demandent d’être tenues au courant de telles de ces instructions qui auraient été formulées ou qui le seraient par la suite.

C’est bien le moins, vous semblera-t-il, Messieurs, que nous transmettions à ces municipalités, selon le désir qu’elles expriment, les instructions détaillées que nous projetons d’élaborer pour appeler l’attention des services administratifs, et même du public en général, sur l’intérêt qu’il y a pour l’histoire générale de Paris à ne pas laisser disséminer ou disparaître à jamais ce qui nous reste encore des constructions antiques ou du moyen âge et des œuvres artistiques, témoignages des siècles qui nous ont précédés.

Plusieurs municipalités se préoccupent de constituer des musées locaux, ou du moins de réserver une salle ou une vitrine pour leurs séries d’antiquités ou d’objets divers provenant de la cité même.

Elles suivent en cela l’exemple donné par la Ville de Paris qui, dès longtemps, concevait le plan d’un « Musée municipal » proprement dit, appelé à recueillir les antiquités d’un caractère tout local, à recevoir ce qui se rattache à l’existence de la vieille cité à travers les âges antérieurs.

Ce musée municipal, c’est la préoccupation constante de la Commission du Vieux Paris de le pourvoir de richesses nouvelles, s’associant en cela aux vues du Conseil municipal de Paris, dont vous connaissez, Messieurs, la sollicitude pour ses chères collections du musée Carnavalet et de la Bibliothèque de la Ville de Paris.

En terminant cette analyse des intéressants documents dont M. le Préfet de la Seine a bien voulu provoquer l’envoi de la part d’un grand nombre de municipalités françaises et étrangères, nous exprimerons, au nom de là Commission du Vieux Paris, le vœu que leurs réponses et les documents qui les accompagnent soient réunis pour être conservés dans la Bibliothèque municipale, car leur intéressant ensemble peut donner une idée très exacte de l’état des études archéologiques tant en France que dans les divers pays de l’Europe[1]. »

La Commission remercie vivement M. J. Périn de sa très consciencieuse étude.


M. Alfred Lamouroux donne lecture d’une communication de M. Ch. Lucas relative au Congrès international de l’art public à Bruxelles :


« Premier Congrès international de l’art public.


Bruxelles, 24-28 septembre 1898.

L’Œuvre nationale belge de l’art appliqué à la rue et aux objets d’utilité publique, œuvre qui s’est déjà manifestée brillamment à Bruxelles lors de l’Exposition internationale de 1897 et qui a fondé depuis deux ans un organe illustré de vulgarisation des œuvres d’art, a pris l’initiative d’un premier Congrès

  1. Erratum. — Dans le Procès-verbal n° 4, contenant la première partie de ce Rapport (page 10), lire :

    « La deuxième de spécifier » (et non spécifié).