Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 6.djvu/2

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décidé que ces documents seraient mis en vente à un prix qui serait fixé d’accord avec le concessionnaire. Il propose à la Commission de charger MM. Brown et Lucien Lambeau d’entamer des négociations à ce sujet avec M. Champion, libraire, chargé déjà de la vente des publications de la Ville ; ces négociations devant, bien entendu, avoir lieu après avis de M. le Préfet de la Seine, président de la Commission, et de M. le Syndic du Conseil municipal, qui ont bien voulu mettre l’Imprimerie municipale à la disposition de la Commission.

M. Ch. Lucas rappelle que la Commission de permanence avait également désigné M. Le Vayer pour étudier les conditions dans lesquelles les procès-verbaux de la Commission pourraient être mis en vente.

M. Le Vayer pense que la question a besoin d’être étudiée de près au point de vue de la recette à effectuer et du chapitre budgétaire auquel elle devra être rattachée.

La Commission décide que M. Le Vayer sera adjoint à MM. Brown et Lucien Lambeau.


LECTURE DE LA CORRESPONDANCE.


M. le Président donne lecture de la lettre suivante, relative aux fragments de sculpture de Notre-Dame :

« À Monsieur le Préfet de la Seine.
Paris, le 4 juin 1898.
Monsieur le Préfet,

« Le 16 mai dernier vous m’avez fait connaître que la Commission du Vieux Paris avait exprimé le désir qu’un certain nombre de fragments de sculpture déposés à l’abside de la cathédrale soient transportés sous les portiques de Carnavalet.

« J’adhère volontiers à la translation dont il s’agit, sous la réserve que les fragments seront choisis par M. l’Inspecteur général de Baudot, assisté de M. l’architecte diocésain Selmersheim et d’un commun accord avec le conservateur du musée Carnavalet.

Recevez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération très distinguée.

« Le Garde des sceaux, Ministre de la Justice et des Cultes,
Signé : Milliard. »


M. Georges Cain répond qu’il a bien connaissance de la lettre en question, mais qu’il attend toujours la fixation d’un rendez-vous pour le choix des pierres à transporter au musée Carnavalet dans les conditions indiquées.

M. le Président prie M. Georges Cain de vouloir bien prendre l’initiative de ce rendez-vous.

M. Formigé pense que le mieux serait de s’entendre avec M. Selmersheim.

M. Georges Cain répond qu’il fera le nécessaire dans ce sens.

La Commission décide que M. Charles Lucas se joindra à M. Georges Cain pour le choix des fragments en question.

M. Le Roux, directeur des Affaires départementales, annonce que la démolition de la prison de Mazas aura prochainement lieu. Il pense que peut-être la Commission voudra faire une dernière visite à cette prison avant sa disparition.

M. Jules Périn, à ce propos, fait la communication suivante :

« La prison de Mazas, maison de détention modèle, fut destinée à recevoir les prisonniers détenus à la vieille Force, située rue des Ballets (quartier Saint-Antoine).

« Sur l’emplacement des bâtiments de la Force a été ouverte une rue qui a joint la rue Saint-Antoine à la rue des Francs-Bourgeois.

« La prison de Mazas, sur le boulevard Mazas, œuvre des architectes Émile Gilbert et Lecointe, exigea cinq années de travaux. Elle fut achevée vers 1850.

« Au dernier Salon de 1898 se voyait un dessin de la chapelle, qui mériterait de prendre place au musée Carnavalet. »

Renvoyée à la 3e Sous-commission.

M. le Président remercie M. Le Roux de sa communication ; la 1re Sous-commission pourra prendre jour pour la visite de la prison dont il s’agit.

M. le Président donne ensuite lecture de l’extrait d’une lettre qu’a bien voulu lui adresser M. Delalande et qui est relative aux anciens vitraux des églises de Paris :