Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/15

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répugnances les plus vives et les oppositions les plus tenaces. Que voulons-nous, sinon qu’il porte de tout côté la lumière et la chaleur ? Nous avons trouvé chez des hommes qui comptent parmi les gloires de notre patrie, de puissants encouragements pour nos tentatives. Que voulons-nous, sinon nous rendre de plus en plus dignes d’une si haute approbation, et mériter un si généreux concours ? Nous avons fait de notre ville un centre autour duquel doivent venir rayonner tous ceux qui, dans un arrondissement si riche en ressources de toute sorte, consacrent aux travaux intellectuels leur temps et leurs aptitudes. Que voulons-nous, sinon, en rapprochant les hommes, répandre par eux, de tous côtés, l’amour de l’étude, et une estime sympathique pour tout ce qui peut grandir, féconder, améliorer notre pays ?

Ce sont là, il est vrai, de grandes espérances. Nous les avons conçues de bonne foi, Messieurs : l’avenir dira si elles sont au-dessus de nos forces, si elles n’ont pas été en proportion avec la puissance de production de notre contrée. Mais en attendant, elles nous imposent des devoirs nombreux ; soyons décidés d’avance à ne pas reculer devant les sacrifices qu’ils exigeront. Le sacrifice est la manifestation la plus certaine et la plus haute de la force. En nous y résignant dès nos premiers pas, sans laisser place à une illusion trop flatteuse, en persévérant dans cette résolution, peut-être assurerons-nous l’avenir de notre Société, et garantirons-nous les fruits abondants que des espérances légitimes nous ont permis de concevoir pour nous-mêmes, et de promettre au pays que nous habitons. »


M. TILLOL met sous les yeux de la Société les comptes de l’année 1856-57.

Ces comptes sont approuvés.

Le président donne lecture de lettres écrites par MM. de Quatrefages, professeur au muséum d’histoire natu-