Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/161

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sante des sciences archéologiques, il fait appel à tous ceux qui pourraient encore sauver de la destruction, des témoignages positifs d’un passé que l’on a tant de peine à pénétrer et à reconstituer.

Cet appel doit être entendu : il doit surtout trouver de l’écho au sein des Sociétés qui, par la nature de leurs études, peuvent à chaque instant apprécier l’importance d’une pareille collection. La Société littéraire et scientifique de Castres sera heureuse de seconder M. Barry, autant qu’il dépendra d’elle, et de mettre à sa disposition tout ce qui pourra lui être utile dans le travail qu’il entreprend.

L’Albigeois, démembré depuis en deux diocèses, Albi et Castres, était riche en poids inscrits. Albi, Rabastens, Gaillac, Castelnau-de-Montmirail, Cordes, possèdent des séries importantes. Castres en a quatre : 1380, XVme siècle, 1594, 1639. Les deux premières sont rares. Il serait possible cependant, de recueillir encore des collections, sinon complètes, du moins assez considérables et en assez bon état.


M. A. COMBES, lit un mémoire sur les noms propres des habitants de la ville de Castres.

Il établit d’abord le principe des dénominations individuelles ; il le trouve dans la définition là plus exacte des personnes, par leurs qualités physiques, leur profession urbaine ou agricole, leurs fonctions, les particularités de leur existence. Il cherche à rattacher ces diverses observations au point de vue historique idéal.

À Castres, les noms propres paraissent au XIIe siècle, à la suite des affranchissements, qui firent entrer dans la classe des bourgeois les anciens serfs. Cinq familles de noms apparaissent presque partout à cette époque.