Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/296

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grâce. Enfin, M. Pagés, lithographe à Castres, a exposé divers produits de son travail, remarquables par la rectitude du dessin, la sûreté du trait, la verve de la composition et l’heureuse disposition des détails. Il est rare de trouver réunies plus de productions diverses, et de les voir exécutées avec autant de soin et d’habileté.

Quel sera le résultat pour le Midi de l’exposition de Toulouse ?

Il sera heureux et fécond. L’empressement des artistes, le mouvement de la foule, cet amour de l’art qui s’est révélé dans la province avec une force que Paris semble toujours nier ; tout cela donné lieu d’espérer. Ces réunions d’objets venus de tout côté, attirés par le besoin de la célébrité, doivent être le principe d’une généreuse et salutaire émulation. Le Midi renferme des ressources de toute sorte ; il est heureusement doué à tous les points de vue : qu’il ose, qu’il se jette résolument dans la voie du travail, et les succès ne lui manqueront pas.


M. A. COMBES lit une note sur la part qui revient, dans l’exposition de Toulouse, au département du Tarn.

Les expositions départementales ont pour but spécial de faire constater l’état de perfectionnement ou de progrès auquel sont parvenus, dans un certain rayon, les produits de toute sorte, artistiques, industriels, agricoles. Ainsi limitées, elles ont une raison d’être, et peuvent exercer une influence bienfaisante. Une plus grande ambition dénaturerait leur caractère, et les jetterait dans une confusion qui nuirait à tout résultat utile. Il est bon, d’ailleurs, que les différentes circonscriptions soient appelées, à des époques plus ou moins rapprochées, à essayer leurs forces, et à se rendre compte du travail qu’elles ont fait.

À ce point de vue les expositions partielles préparant les grandes luttes auxquelles viennent prendre part toutes