Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/9

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et combien nous avions raison de nous fier à nous-mêmes, dans ces commencements si difficiles d’ordinaire, pour les corporations intellectuelles, parce que rien ne s’y trouve assez nettement défini ni par l’exemple, ni par l’usage.

Veuillez persévérer, Messieurs, dans ces heureuses dispositions ; veuillent nos collègues de droit leur venir en aide ; veuille le public ne voir en nous que ce que nous sommes réellement, des hommes studieux, aimant leur pays pour ce qu’il fut, pour ce qu’il doit être, prêts à donner l’exemple aux générations qui nous suivent, de la persistance dans nos recherches, de l’amour de leur coordination, de la tendance à faire que notre passage en ce bas monde ne soit pas tout-à-fait stérile, des ressources qu’offrent les sciences, les lettres et les arts, comme consolation dans les plus grands malheurs de la vie ; et les destinées de cette institution naissante se fortifieront, et nos enfants en seront heureux un jour, plus peut-être que nous-mêmes. »


M. V. CANET, l’un des secrétaires, s’exprime ensuite en ces termes :

Messieurs,

« Le passé dont vient de nous entretenir notre président est-il une garantie pour l’avenir ? Cette année pendant laquelle nous avons dû marcher un peu au hasard, comme des voyageurs qui cherchent leur route, nous permettra-t-elle d’aller plus loin, et de nous avancer d’une manière plus sûre vers un but déterminé ? Si la sincérité dans le dévouement au bien, si la bonne foi dans la poursuite des améliorations, si le désir de trouver dans une expérience de tous les jours un guide et des enseignements, peuvent quelque chose pour le progrès, peut-être avons-nous le droit de ne pas désespérer.