Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/99

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La première livraison d’un ouvrage de M. J. Azaïs père, ancien président de la Société archéologique de Béziers, est déposée. Elle a pour titre : Dieu, l’homme, et la parole, ou la langue primitive. L’examen en est confié à M. V. Canet.

M. Félix Fabre, instituteur libre à Béziers, adresse un exemplaire d’un alphabet rectolégique, par figures, destiné à corriger le bégaiement, le mutisme incomplet et les fausses articulations. Le rapport sera fait par M. V. Canet.

Le bureau a reçu un volume intitulé : Sirven, étude historique, d’après les documents originaux et la Correspondance de Voltaire, par M. Camille Rabaud, pasteur à Mazamet. L’examen en est renvoyé à M. Eugène Ducros.


M. A. COMBES dépose une pièce de monnaie trouvée dans une maison de la rue Henri IV. Elle porte d’un côté une double effigie, dans le genre des as romains représentant Janus. On sait que cette marque était consacrée, parce que Janus passait pour l’inventeur de la monnaie d’airain. Seulement la double effigie parait être ici une représentation impériale. Celle de droite est couronnée de lauriers. Un cordon semblable à celui des Semis ou demi as, entoure la pièce, et peut-être le mot indiquant cette valeur se lit-il au sommet. Au bas, le mot Divi, en assez gros caractères, peut être une désignation relative à l’effigie impériale. Sur le revers, on distingue le crocodile et le palmier, symboles de la colonie de Nîmes. Ces souvenirs existent encore en assez grand nombre dans nos contrées. On sait que jusqu’au règne d’Auguste, la fabrication de la monnaie d’or et d’argent était concentrée à Rome. Celle des monnaies d’airain se pratiquait aussi dans les municipes et dans les colonies. Nîmes, issu de Marseille, mais arrivé à un grand développement sous les empereurs, a jeté ses monnaies en grand nombre sur tout le littoral de la