Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 3, 1860.djvu/24

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lytique de l’ancien pays Castrais. La veille du jour de votre première séance, une bienveillante communication avait fait tomber entre mes mains la copie de deux pièces notariées, qui seules, n’ont peut-être pas une grande valeur, mais qui se liant à d’autres, ou se rapportant à la tradition, m’ont paru pouvoir recommander à votre bienveillante attention la production qui va suivre :

M. Combes fait alors l’histoire de la maison de Bourbon-Malause.

La maison de Malause qui a occupé une grande place dans l’histoire du pays Castrais, se rattachait collatéralement au connétable de Bourbon. Elle tirait son origine de Jean II, nommé connétable en 1483, et mort le 1er  février 1488.

La généalogie de la famille de Malause a été donnée par Borel dans son livre des Antiquités de Castres.

Après l’avoir placée au premier rang parmi les plus anciennes et les plus considérables du pays, il ajoute :

« Louis de Bourbon, vicomte de Lavedan, en faveur duquel Lacaze a été érigée en marquisat. » Borel se trompe : Louis XIV, en 1647, deux ans avant la publication du livre de Borel, avait par lettres patentes, érigé Lacaze en comté. Moréri constate le même fait avec plus d’exactitude. Voici comment, d’après lui, la terre de Lacaze et autres possessions comprises dans l’ancien diocèse de Castres, advinrent à la maison de Malause. Henri de Bourbon avait épousé, le 18 mars 1595, Madeleine de Châtons, dame de Lacaze en Albigeois. Elle était fille d’Antoine de Châlons et son héritière, en vertu d’un testament de 1584. Son père, seigneur de Lacaze, avait encore les terres des Graisses, de Sénégats et Vabre, et la baronie de Roumégous. Henri II de Bourbon, porta le titre de baron. C’est en sa faveur que le roi Louis XIII, par les lettres patentes en forme de charte, données à Paris au mois de décembre, érigea et éleva la baronie de Malause en marquisat. Il mourut le 31 décembre 1647, après avoir fait abjuration du calvinisme.

Ses dignités et ses biens passèrent à Louis de Bourbon né en 1607, qui, en 1653, avait épousé Henriette, fille de Guy de