deuxièmes, par tête et kilomètre ; pour les marchandises, de 1 centime 1/2 à 5 centimes, grande et petite vitesse, tant par eau que par fer.
Au lieu de cela, la navigation a été presque partout abandonnée, et les compagnies de chemins de fer, appliquant les tarifs dressés pour elles par des législateurs peu vigilants, font payer,
Aux voyageurs : 10 centimes 3, 7.7 ; et 5.7 par tête et kilomètre ;
Aux marchandises : 9, 12, 14 et 21 centimes par tonne et kilomètre.
En cas de disette, le blé qui ne devrait payer au plus que 2 centimes, en paye 5 ; — les huîtres, la marée, etc., articles de messagerie à grande vitesse, 35 centimes. Veut-on savoir, par un seul exemple, quelle est l’influence de ce tarif sur le prix des comestibles ? Tandis qu’à Bordeaux et à Mâcon les pêches, de bonne qualité, se vendaient couramment 10 centimes la douzaine, on ne les a jamais payées à Paris moins de 15, 20 et 50 centimes la pièce.
Si pourtant le gouvernement de Louis-Philippe, issu des idées de 1789, avait été moins infatué de ses idées d’autorité et de hiérarchie ; si, dès 1842, il avait été convaincu de ce principe, qu’il n’était autre chose que le représentant ou l’organe des rapports de solidarité et de mutualité de toute sorte qui existent et que le temps ne cesse de développer entre les citoyens ; il avait, dans la législation des chemins de fer, une occasion unique de constituer, avec le bas prix des transports, la mutualité industrielle et commerciale, en autres termes, de fonder le droit économique. Il se serait dit, chose que le moindre parmi les ouvriers comprend à mer-