L’artiste a, comme la nature, la faculté de varier à l’infini les formes qu’il produit. Au lieu de chercher la perfection de la figure humaine, il peut employer toutes les figures ; il le doit, dès qu’elles l’aident à réaliser le but supérieur de l’art : l’éducation du genre humain. En autres termes, son principe doit être : Substitution de l’idéalisme de l’idée à l’idéalisme de la forme.
Du premier coup d’œil on saisit l’importance de cette transformation, qu’avait entrevue Rembrandt lorsqu’il disait : Quand je cesse de penser, je cesse de peindre. L’absence d’idée, la faiblesse du principe moral chez l’artiste lui font complètement perdre l’intelligence de ses sujets. Uniquement préoccupé de la forme, pourvu que ses figures soient belles, il s’inquiète peu que son œuvre soit à contre-sens de la vérité ou de la moralité du thème dont il s’inspire.
J’ai vu, par exemple, bien des Séductions de Joseph,