Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/166

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merez, comme solution, votre synthèse : l’autorité. — Pour une idéaliste (je m’étonne que vous ne compreniez pas cela), c’est une des choses qui relèvent le plus votre sexe.

Si, répondez-vous, j’en sortirai : je rendrai la femme productrice, aussi bien que l’homme. — Alors ils échangeront produit pour produit, et amour pour amour.

Bon, si la femme travaille réellement ! mais si elle ne travaille pas, comme en Amérique ? Extrémité : on échange les rôles.

Vous parlez d’égalité. — Il faut dissiper cette équivoque.

Vous ne voulez pas d’égalité, vous êtes une aristocrate. Il vous faut des crèches, des asiles, pour occuper vos maîtresses, vos présidentes, vos juges, etc.

Chez vous, les deux sexes, en tant que sexes, et en tant que personnes, sont égaux ou équivalents, c’est vrai ; mais il ne s’ensuit pas, pour cela, que tous les individus, mâles et femelles, soient égaux entre eux ; au contraire. La hiérarchie saint-simonienne repose sur la non équivalence.

On trompe les imbéciles avec cela. M. un tel se dit égalitaire, parce qu’il tend à l’égalité entre