Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/201

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Rien n’y fait : chacun, dans notre monde, travaille à l’envi à séparer ce que la nature a voulu joindre : l’Église multiplie tant qu’elle peut ses couvents ; l’État augmente ses armées et ne laisse au mariage que les estropiés et les poitrinaires ; la littérature et les sectes préconisent l’amour libre. Aussi, la société n’étant plus soutenue par la famille, le droit public par le droit domestique, force nous est de recourir à la force : après avoir institué le suffrage universel, nous nommons un empereur !…

Pourquoi n’y aurait-il pas un diplôme de mariage ? — Tout individu du sexe masculin, omnis masculus adaperiens vulvam, comme dit la Bible, qui ne justifierait pas d’une capacité industrielle suffisante, et d’une certaine force musculaire, ne devrait pas être regardé comme apte au mariage. — La puissance d’engendrer n’est qu’une condition : il y en a plusieurs.